Horst, Volkswagen et Wolfsburg. Jusqu’ici, un trio gagnant. Son père est venu s’installer dans la ville de Basse-Saxe en 1949 pour travailler chez le constructeur automobile. Lui aussi y a fait toute sa carrière, de 1972 à 2011. En 1997, c’était au tour de son fils d’entrer dans le giron Volkswagen. Ensemble, ils ont vécu la crise de 1993, quand VW est passé à la semaine de quatre jours pour éviter les suppressions d’emplois. Puis celle de 2005, quand le comité d’entreprise a été rattrapé par des affaires de corruption. Mais la crise actuelle est plus grave, juge Horst, qui souhaite rester anonyme. « Cela touche l’image de Volkswagen, je n’aurais jamais pensé que des managers puissent tenter de duper les Américains, dit-il, entre le choc et la colère. Comment peut-on être aussi bête ? »
Le premier employeur de la ville
Tels les soldats d’une forteresse assiégée, les salariés, eux, sont combatifs. « Nous nous serrons les coudes », affirme l’un d’eux à la sortie de la réunion du comité d’entreprise. Il porte le tee-shirt distribué par le syndicat IG Metall sur lequel est inscrit « Une équipe. Une famille », avec le sigle VW en blanc. Même les clients ne baissent pas les bras. « C’est ma première voiture neuve, raconte cette femme de Brême venue chercher sa nouvelle Tiguan (essence) à l’Autostadt, le musée qui sert aussi de lieu de livraison. La qualité des voitures ne change pas. »
Source: lesechos
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